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Campagne du Soldat Michel REILHAC

107éme Régiment d'Infanterie



Michel REILHAC est appelé à l'activité le 8 septembre 1915. Il arrive au 107ème Régiment d'Infanterie, en tant que 2ème classe le lendemain.


Le 107ème Régiment d'Infanterie est à cette époque, engagé dans le secteur du Labyrinthe en Artois


Le 25 septembre 1915, à midi, soldats et officiers s'ébranlent sur quatre vagues successives, plusieurs tranchées ennemies sont franchies en quelques minutes. les pertes sont importantes des deux côtés. pendant trois jours le Régiment doit faire face à des contre attaques incessantes.

La saison des pluies étant arrivée au moment de l'attaque, fit que le terrain se transforme rapidement en une boue gluante. A la mi novembre la circulation dans les boyaux est devenue pratiquement impossible, on entre dans la boue jusqu'aux genoux, voire parfois jsqu'à la ceinture.

Après l'échec de nombreuses tentatives pour reprendre le terrain, l'ennemi commence une guerre de mines. les soldats du 107ème Régiment d'Infanterie répondent par des contre mines.

Le 23 janvier 1916 une attaque plus formidable est portée à l'ouest de la route de Lille, un système d'une dizaine de fourneaux de mines explosent simultanément sous les boyaux. Ceux des notres qui ne sont pas tués par les explosions, le sont par les armes ou sont faits prisonniers. Des contre attaques arrêtent l'ennemi sur la ligne des entonnoirs.

Pendant ces 7 mois de combat, le Régiment perd environ 50 Officiers et 1 800 hommes.



Verdun.



Début avril 1916, le Régiment est établi au nord de Bras, à cheval sur le ravin de Louvemont, tenant la côte de Poivre et une partie du bois d'Haudremont.

Le 21 avril, le 3ème Bataillon est chargé de dégager le bois et les carrières d'Haudremont. Au petit jour tout le dispositif s'ébranle et chacun s'efforce de jouer du mieux possible le rôle fixé.

Le séjour à Verdun se termine au milieu du mois de juin 1916 par un bombardement formidable. C'est une simple diversion de l'attaque de Douaumont au cours de laquelle la plupart des abris sont anéantis, sans que nos pertes soient importantes.

Sorti de la fournaise de Verdun, le Régiment est affecté dans le secteur de Soupir, où tout son effort est employé à organiser la position et à reformer les unités.



La Somme.



Octobre 1916, le 107ème est envoyé dans la Somme, en face de la Maisonnette. Chacun s'observe, s'organise pour résister, s'équipe pour l'attaque du lendemain. Alors que nous étions prêts à attaquer, un contre ordre fut donné le 11 décembre 1916, nous sommes enlevés de ce secteur qui est confié aux Anglais.



La Champagne.



Fin janvier 1917, le Régiment est affecté aux Dardanelles en Champagne, entre Souain et la ferme de Navarin. Il fait un froid terrible. On passe notre temps à renforcer les défenses accésoires. Journellement des patrouilles sortent dans le "no man's land" pour observer l'adversaire.

Début avril 1917, le 1er Bataillon est envoyé à l'est d'Auberive, dans le quartier du Mauvais Coin. Tous les préparatifs de l'attaque, apport des munitions, installation des crapouillots, exécution des tranchées de départ, sont réalisés.

Il faisait à peine jour le 17 avril à l'heure H. Malgré la neige, les objectifs sont atteints d'un seul bond. Mais le Bataillon doit abandonner une partie du terrain conquis sous peine d'être coupé de sa base.

Malgré la contre préparation de l'ennemi, l'attaque est renouvelée à la tombée de la nuit, elle subit le même sort que la précédente. Ce n'est qu'à la troisième attaque qu'une ligne solide et continue peut être établie.

Fin avril, l'ennemi prépare contre le secteur de Champagne une formidable attaque au gaz. Le premier coup de main se fait à la ferme de Navarin.


Michel REILHAC est blessé le 17 avril 1917. Séton face intérieure jambe gauche par éclats d'obus.


Fin juin 1917, l'artillerie allemande se manifeste sur le quartier Chalet. Le 30 juin, avant le jour, notre artillerie répond du tac au tac avec précision.

l'attaque par les gaz se précise de plus en plus. Méthodiquement notre artillerie crible toutes les parties du front pour casser les bouteilles de gaz.

Dans les premiers jours d'octobre, le Régiment quitte le secteur de Champagne.



L'Italie.



Le Régiment est au repos et à l'entraînement dans les villages de la Montagne de Reims. En novembre il est brusquement transporté en Italie.

Après avoir consacré quelques mois à l'organisation d'une portion du front de Piave, le 107ème se trouve affecté en avril 1918 à la défense de l'Altipiano d'Asiago. le 15 juin, l'armée autrichienne lance une attaque. Ces derniers trouvent un mur infranchissable face à eux, à l'abri duquel Anglais et Italiens peuvent rétablir leur position qui était compromise.

Le 23 octobre 1918, le Régiment tout entier est appelé pour prendre sa position de départ à Pedderobba. Large de 2 km environ, le lit du Piave est limité par deux falaises à pic. Au pied de la falaise coule le fleuve en plusieurs bras impétueux, 4,50 mètres à la seconde. Ce terrain découvert se continue par une plaine humide et brousailleuse occupée par de petits postes autrichiens.

A la tombée de la nuit du 26 octobre 1918, le 3ème Bataillon passe la rivière en bateaux pour établir une tête de pont rapprochée, permettant la construction du pont de bateaux. Aussitôt construit, les autres Bataillons franchissent la rivière.

En pleine nuit chaque fraction de débarquement s'organise et opère le nettoyage de tout ennemi dans sa zone.

Alerté par les premiers coups de feu, l'ennemi fouille de ses projecteurs les rives du fleuve. Découvrant le pont il concentre un feu puissant sur le pont. Mais nos Bataillons ont réussi à passer le fleuve avant que le pont soit détruit.

Le 2ème Bataillon attaque la falaise de 40 mètres de haut afin de pouvoir garantir la troupe et le pont. Cette dernière est acquise au prix de grosses pertes.

Pendant ce temps, 3 autres sections s'infiltrent à la faveur de l'obscurité, par des points non gardés de la falaise, pour attaquer l'ennemi par derrière au petit jour. Dans cette opération, 2 obusiers, 2 canons, plus de 20 mitrailleuses furent pris et 300 prisionniers furent faits.





Le soldat Michel REILHAC est mort pendant cette opération en Italie, le 29 octobre 1918.

Soldat très courageux il s'est fait remarquer particulièrement dans la journée du 27 octobre 1918, par son mépris absolu du danger et fut blessé à son poste de combat, il décéda 2 jours plus tard.

Il est décoré de la Croix de guerre médaille de bronze.